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Ancien lauréat
Prix d'études supérieures André-Hamer du CRSNG de 2011

Matthew Florczynski

Neurosciences et santé mentale

University of Toronto

Matthew Florczynski
Matthew Florczynski

La façon dont le cerveau enregistre et retrouve les souvenirs d’événements passés, dont certains peuvent remonter à des décennies, est l’un des nombreux mystères que recèle cet organe. Résoudre cette énigme est l’un des principaux objectifs des neurosciences et des travaux de recherche réalisés par Matthew Florczynski, étudiant diplômé de la University of Toronto. Les résultats de ces travaux pourraient avoir des retombées à long terme sur le traitement d’une gamme de maladies et de blessures neurologiques.

La recherche a déjà montré que l’activité cérébrale est régulée par diverses protéines. Le cerveau humain contient des milliards de minuscules cellules – les neurones – qui forment des circuits complexes. Les neurones communiquent entre eux par l’entremise de protrusions – appelées épines – qui transmettent les signaux électriques d’un neurone à l’autre et coordonnent l’activité cérébrale requise pour générer un comportement voulu. Les épines semblent aussi aider le cerveau à enregistrer l’information.

M. Florczynski, lauréat de 2011 du Prix d’études supérieures André-Hamer du CRSNG au niveau de la maîtrise, s’inspirera de travaux de recherche réalisés précédemment sur des souris. Ces travaux avaient montré que le fait d’augmenter la quantité d’une certaine protéine – appelée CREB – dans une partie spécifique du cerveau pendant une expérience d’apprentissage améliore le souvenir de cette expérience. La présence de cette protéine avait aussi augmenté le nombre d’épines des neurones. En outre, les neurones qui contenaient une plus grande quantité de la protéine CREB pouvaient mieux enregistrer l’information au sujet de l’expérience d’apprentissage.

M. Florczynski et ses collègues s’intéressent aussi à un autre composant du cerveau – appelé MEF2 – qui influe directement sur le nombre d’épines des neurones. À l’aide de techniques élaborées dans les laboratoires de la University of Toronto et du Hospital for Sick Children, M. Florczynski augmentera les niveaux de MEF2 dans des zones spécifiques du cerveau de la souris avant une expérience d’apprentissage, puis vérifiera le souvenir que conserve l’animal de cette expérience. En plus de satisfaire notre curiosité au sujet du mécanisme qui nous permet d’enregistrer les souvenirs, puis de nous rappeler tant de choses au sujet de notre passé, ces nouvelles connaissances pourraient révolutionner le traitement des traumas cérébraux.